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Sécurité : ces six biais cognitifs qu'il est bon de connaître

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Promouvoir la sécurité en luttant contre les biais cognitifs

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Vous risquez-vous parfois à monter dans un métro tandis que le signal sonore annonçant la fermeture des portes retentit ? En matière de sécurité, nous sommes souvent pleins de bonnes intentions. Cependant, nos actions ne les concrétisent pas toujours. Le coupable ? Plusieurs biais cognitifs qui nous détournent, malgré nous, des bons comportements à adopter.

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Au printemps 2021, notre équipe a démarré l'accompagnement d'un projet pour l'Office National des Forêts visant à mettre les sciences comportementales au service de la sécurité des usagers en forêt. La première étape de ce projet fut d'identifier les freins à l'adoption des comportements favorisant la sécurité des usagers. Pour réaliser ce diagnostic, les principaux biais cognitifs associés aux enjeux de sécurité ont été notre point de départ. Six d'entre eux vous sont présentés dans cet article.

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Sécurité : ces six biais cognitifs qu'il est bon de connaître

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Un biais cognitif est une déviation systématique et prévisible de la pensée logique et rationnelle. Au quotidien, les biais cognitifs nous conduisent parfois à adopter des comportements irrationnels, certains étant susceptibles nous mettre en danger. L'étude de ces biais est donc particulièrement importante pour la prévention des risques.

 

Voici six biais cognitifs liés aux enjeux de sécurité qu'il est bon de connaître :

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  • Le biais d’optimisme : ce biais nous amène à penser que nous courrons moins de risque que les autres (ex. "Les accidents n'arrivent qu'aux autres").

  • L’illusion de contrôle : nous avons naturellement tendance à surestimer notre capacité à contrôler les événements, y compris les événements aléatoires de notre environnement sur lesquels nous n’avons aucune influence, tel un aléas climatique.

  • L’effet Dunning-Kruger : cet effet correspond à notre tendance à surestimer nos compétences lorsque nous découvrons un nouveau sujet et à penser que nous maîtrisons ce dernier sur la base des premières connaissances acquises (ex. "J'ai lu quelques articles en ligne, je connais mon sujet").

  • Le biais de représentativité : il nous amène à juger une situation en nous fondant sur un nombre d’éléments limités que nous considérons comme représentatifs, plutôt que sur une analyse statistique. L’erreur de conjonction se produit par exemple lorsque nous jugeons des conditions spécifiques (mais représentatives) plus probables qu’une condition générale. Par exemple, au vu de la hauteur d'un échafaudage, on pourrait penser qu'il est peu probable qu'une chute entraîne des blessures sérieuses.

  • Le biais de disponibilité mentale : il correspond au fait d’attacher plus d’importance à ce qui est facilement mobilisable en mémoire et nous conforte à ne pas chercher de nouvelles informations. Si nous empruntons régulièrement un chemin, nous pourrons ainsi choisir de nous y aventurer malgré la présence d'un chantier à proximité.

  • Le conformisme, qui correspond à l’attitude nous poussant à adopter le même comportement que celui d’un groupe d’individus. Il peut notamment conduire à l'imitation d'un comportement dangereux.

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En nous amenant à sous-estimer un risque ou à nous mettre en danger en imitant les autres, ces différents biais peuvent nous détourner des comportements recommandés pour notre sécurité. Afin d'encourager le passage de l'intention à l'action, les sciences comportementales permettent de concevoir des mesures "coups de pouce", appelés Nudges, favorisant l'adoption des comportements souhaités.

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Des Nudges pour promouvoir la sécurité en forêt

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Notre projet pour l'Office National des Forêts a conduit à l'identification de huit freins principaux au passage de l'intention à l'action dans le cadre de notre étude. Pour adresser ces freins, 17 propositions de Nudges ont été formulées. Correspondant à des incitations douces jouant sur notre système intuitif, ces Nudges ont pour but d'encourager les usagers à adopter les bons comportements en forêt, sans contrainte et de façon ludique. Mesures à bas coût et fort impact, leur objectif est de nous aider à concrétiser nos bonnes intentions en matière de sécurité en luttant contre les biais cognitifs mentionnés ci-dessus. À date, une dizaine de propositions Nudges ont été priorisées par l'Office National des Forêts pour un développement à l'automne 2021 et une expérimentation début 2022.

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